Qu’est-ce que le ptosis ?
Le ptosis est la chute de la paupière supérieure. Il existe plusieurs types de ptosis classés selon les causes : le ptosis aponévrotique lié à l’âge (le plus fréquent), le ptosis traumatique dû à un choc, le ptosis myogène d’origine musculaire, le ptosis congénital.
Quels sont les risques associés ?
Le principal risque du ptosis est la perte du champ visuel supérieur lié au relâchement de la paupière. Il ne faut, par ailleurs, pas méconnaître, dans le cas d’un ptosis myogène, des pathologies telles que la myasthénie qui pourrait atteindre d’autres muscles.
Comment le détecter ?
L’examen le plus fréquent est l’examen sémiologique réalisé en consultation. Il évalue la gravité du ptosis, la force du muscle releveur de la paupière supérieure et la mise en place de mécanismes de compensation (utilisation du muscle frontal, tête penchée en arrière). Cet examen est composé d’un interrogatoire et d’un examen clinique qui permettent de déterminer la cause. Des photographies sont également réalisées. Si besoin, des tests pharmacologiques ou des examens biologiques peuvent être nécessaires.
Quels sont les traitements ?
Excepté les cas de myasthénie qui nécessitent un traitement médical urgent, le traitement du ptosis est avant tout chirurgical. Il existe principalement deux techniques chirurgicales discutées avec le praticien. La chirurgie est réalisée la plupart du temps en ambulatoire et sous anesthésie locale.
Qu’est-ce que l’ectropion ?
L’ectropion se définit par l’éversion (retournement vers l’extérieur) de la paupière supérieure ou inférieure. Au stade avancé de l’ectropion, une perte d’adhésion entre la paupière et le globe oculaire peut être constatée. L’éversion de la paupière inférieure, dite sénile, est la plus fréquente. L’ectropion peut également être cicatriciel lorsqu’il est provoqué par un traumatisme ou un eczéma de paupière supérieure ou inférieure
Quels sont les risques associés ?
La principale conséquence de l’ectropion est la perte de la fonction de protection du globe assurée par la paupière inférieure. Une mauvaise occlusion des paupières peut ainsi survenir, laissant le globe exposé. Il peut en résulter une sécheresse, responsable de kératite ou d’ulcère cornéen dans les cas les plus graves. Moins préoccupant mais causant un préjudice esthétique important, un fort larmoiement et des sécrétions sales sont fréquemment constatés.
Comment le détecter ?
L’ectropion est décelé, soit par le patient ou son entourage lorsqu’il est à un stade avancé, soit par le praticien au moment de la consultation pour une pathologie débutante. L’examen clinique macroscopique et au biomicroscope détermine le stade de l’ectropion et détecte les éventuelles complications. Des photographies sont également réalisées.
Quels sont les traitements ?
Le praticien s’attache, dans un premier temps, à traiter les éventuelles complications liées à l’ectropion (traitement mouillant pour la sécheresse, antibiotique en cas de conjonctivite). Un traitement chirurgical est ensuite proposé ; il est réalisé en ambulatoire sous anesthésie locale. Les techniques chirurgicales (résection pentagonale, lateral tarsal strip) sont discutées au cas par cas, en fonction de l’examen clinique.
Qu’est-ce que l’entropion ?
L’entropion se caractérise par l’inversion de la paupière supérieure ou inférieure. Au stade avancé, il est observé un enroulement de la paupière entraînant un frottement des cils sur le globe oculaire. Le cas le plus fréquent est l’inversion de la paupière inférieure sénile. L’autre type d’entropion, dit cicatriciel, peut apparaître suite à un traumatisme, une infection ou dans le cadre de conjonctivites fibrosantes.
Quels sont les risques associés ?
Le frottement des cils sur le globe provoque une gêne importante et peut avoir des conséquences dommageables sur la cornée. Peuvent notamment survenir une kératite, voire un ulcère ou même une perforation de la cornée responsable d’une baisse d’acuité visuelle.
Comment le détecter ?
Dans les formes sévères, le patient peut être à l’origine du diagnostic. Autrement, le praticien détecte en consultation un entropion débutant ou installé. L’examen clinique macroscopique et au biomicroscope apprécie le stade de l’entropion, sa cause et détecte les éventuelles complications. Des photographies sont également réalisées afin d’objectiver la pathologie.
Quels sont les traitements ?
Le praticien s’attache, dans un premier temps, à traiter les éventuelles complications dues à l’ectropion (traitement mouillant pour la sécheresse, antibiotique). Le traitement chirurgical proposé est réalisé, le plus souvent, en ambulatoire sous anesthésie locale. Les techniques chirurgicales (résection pentagonale, lateral tarsal strip) sont par ailleurs discutées au cas par cas, en fonction de l’examen clinique.
Qu’est-ce que le dermatochalasis ?
Le dermatochalasis désigne un excès myocutané (excès de peau et de muscle) en paupière supérieure. Il donne une impression d’abaissement du pli de paupière et de paupière pleine. Il est le plus souvent bilatéral.
Quels sont les risques associés ?
La gêne du champ visuel supérieur et une possible sensation de pesanteur sur les paupières supérieures sont fréquemment causées par le dermatochalasis. Un important préjudice esthétique est également associé à ce problème fonctionnel.
Comment le détecter ?
L’examen clinique réalisé en consultation permet d’évaluer l’importance de l’excès myocutané, la gêne ressentie par le patient et les considérations esthétiques. L’aspect du dermatochalasis est examiné en position statique et dynamique. Des photographies sont systématiquement réalisées. Un champ visuel, permettant d’objectiver une gêne fonctionnelle, peut également être nécessaire pour déterminer si la prise en charge par la sécurité sociale est possible. Seuls les dermatochalasis responsables d’une amputation importante du champ visuel peuvent être opérés au CHNO des 1520.
Quels sont les traitements ?
Le traitement du dermatochalasis est chirurgical et est pratiqué majoritairement sous anesthésie locale en ambulatoire. La chirurgie consiste en un mini lifting des paupières supérieures. Des incisions sont réalisées dans le pli de paupière pour enlever l’excès myocutané puis suturées avec des fils non résorbables. Les fils de suture sont ensuite retirés par le praticien au bout de sept jours.
Qu’est-ce qu’une tumeur palpébrale ?
Ce sont les tumeurs situées sur les paupières ou sur la peau du pourtour des yeux (région périoculaire). Les tumeurs des paupières sont très fréquentes, la grande majorité sont bénignes (chalazions, hydrocystomes, kystes), mais il existe aussi des tumeurs dans ces zones qui peuvent s’avérer être malignes (carcinome basocellulaire, carcinome épidermoïde, mélanome), elles sont moins fréquentes et peuvent être diagnostiquées par un examen ophtalmologique et une biopsie.
Quels sont les risques associés ?
Dans le cadre des tumeurs bénignes, la gêne est principalement esthétique. Par contre les tumeurs malignes ont comme risque principal d’augmenter de taille et d’envahir localement la paupière. Elles peuvent, dans les cas les plus sévères, envahir l’orbite ou donner des lésions à distance nécessitant une prise en charge urgente.
Quels sont les traitements ?
Le traitement est chirurgical le plus souvent sous anesthésie locale, parfois sous anesthésie générale selon la nature et la taille de la lésion. Il dépend de la nature, taille et localisation de la lésion. Il associe une exérèse de la lésion puis reconstruction afin de rétablir le rôle fonctionnel et esthétique de la paupière.