L’Institut de Réadaptation Visuelle Saint-Louis accueille ses premiers patients

L’Institut Saint-Louis a ouvert son service de médecine et de réadaptation (SMR) pour les patients souffrant de cécité ou de basse vision (malvoyance).

Face à l’insuffisance de l’offre de soins et de réadaptation destinée aux personnes touchées par la basse vision en France, l’Hôpital National des 15-20 et l’association Valentin Haüy se sont mobilisés avec leurs partenaires pour créer l’Institut de Réadaptation Visuelle Saint-Louis.

Cette structure, inédite en France, proposera aux personnes déficientes visuelles une stratégie complète d’accueil, d’orientation, de suivi médical, de soutien médicosocial et social, mais également un travail de recherche et d’innovation de pointe sur le handicap visuel.

L’Institut de Réadaptation Visuelle Saint-Louis poursuit l’objectif d’améliorer le quotidien et l’autonomie des personnes souffrant de cécité ou de malvoyance.

L’ouverture de son service de médecine et de réadaptation est une première étape. Elle sera suivie, début mars, par celle de la Plateforme d’accueil de coordination et d’orientation (PACO) pour les patients souffrant de déficience visuelle, réunissant l’hôpital national des 15-20, l’Association Valentin Haüy et le CECOM de la Fondation d’Entreprise Optic2ooo Lissac Audio2ooo.

Situé au rez-de-chaussée et au 1er étage de la Résidence Saint-Louis, structure d’hébergement des personnes aveugles ou malvoyantes gérée par l’Hôpital National des 15-20, ce nouvel Institut propose un parcours de soins à 360°, au cours duquel une équipe multidisciplinaire assure une prise en charge globale du patient. Un plateau technique reproduisant les conditions de la vie quotidienne est également mis à disposition lors de séjours en hospitalisation de jour. Cette prise en charge est rendue possible grâce à l’autorisation de l’Agence Régionale de Santé (ARS) Ile-de-France pour 15 places de jour de Soins Médicaux et de Réadaptation (SMR).

L’antenne Paris-Bastille de l’association Valentin Haüy, située au sein de l’Institut, ouvrira également ses portes en mars. Elle proposera aux personnes déficientes visuelles des activités culturelles et de loisirs adaptées ainsi que des cours de locomotion, de braille, d’accès aux nouvelles technologies et à la téléphonie afin de poursuivre l’accompagnement vers l’autonomie entamée au service de médecine et de réadaptation (SMR) et leur permettre de mener une vie active.

La seconde partie de l’Institut de Réadaptation visuelle Saint-Louis, dédiée au suivi et à l’accompagnement à domicile des personnes déficientes visuelles et portée par l’Association Valentin Haüy, devrait ouvrir ses portes au premier étage de la même résidence au mois de juin 2024.

 


DÉFICIENCE VISUELLE : DES BESOINS ACTUELLEMENT INSUFFISAMMENT COUVERTS

On estime à 2 millions le nombre de personnes touchées par la déficience visuelle dont la majorité sont malvoyantes.

Que signifie la malvoyance (ou la basse vision) et qui est concerné ?

La malvoyance correspond à des difficultés pour voir (acuité visuelle inférieure à 3/10) même en portant des lunettes correctrices. Elle peut avoir des origines diverses (DMLA, glaucome, rétinite pigmentaire, rétinopathie diabétique, etc.) et peut être due à une dégradation importante de l’acuité visuelle ou à une réduction du champ visuel. Elle touche les individus de tout âge mais notamment les personnes de plus de 50 ans, devenant un enjeu de santé publique quand on estime que d’ici 2040, plus d’un tiers des Français aura plus de 60 ans.

Que signifie la cécité ?

Une personne est considérée comme aveugle lorsqu’elle a une acuité visuelle égale ou inférieure à 1/20 pour le meilleur œil après correction et/ou dont le champ visuel est très réduit. Elle touche les individus de tous âges.

Une prise en charge insuffisante au regard des besoins

Les patients concernés se trouvent souvent désemparés car ce handicap visuel qui s’accompagne d’une perte d’autonomie et parfois de problèmes psychologiques concourant au renforcement de leur isolement. Une prise en charge graduée et impliquant différents professionnels est nécessaire. L’offre de soins en rééducation et réadaptation demeure hétérogène en France et est inégalement répartie sur le territoire. Trop peu de structures en soins et médicosociales existent sur le territoire national, et à fortiori en Ile-de-France, pour orienter les personnes déficientes visuelles et les prendre en charge.

Par ailleurs, le temps d’attente pour bénéficier d’une prise en charge dans une structure de soins médicaux et de réadaptation (SMR) est d’environ 2 ans. Il faut également prendre en considération certains éléments démographiques : on observe depuis 2020 une baisse du nombre d’ophtalmologistes, limitant ainsi l’accès au dépistage et à une prise en charge et, même si leur nombre tend à croitre, la majeure partie des orthoptistes reste mobilisée dans la prise en charge des plus jeunes, alors que les problématiques de basse vision concernent en majeure partie les plus de 50 ans.

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